Il y a peu, nous vous parlions du blé tendre (si vous l’avez raté, c’est ICI). Mais il y a aussi, rappelons-le, le blé dur, qui, lui, est cultivé pour les semoules et les pâtes alimentaires. Ce blé a des épis qui possèdent de longues pointes appelées "barbe" et il a les grains plus durs que le blé tendre, grains qui ne peuvent donc pas être réduits en farine. Le blé dur est plus sensible au froid que le blé tendre, il est principalement cultivé dans les régions chaudes et sèches, comme dans le sud de la France.

Une fois récolté par l’agriculteur et contrôlé, le blé dur va pouvoir être transformé dans une semoulerie. Vous pouvez voir une fois encore à quel point le secteur agro-alimentaire récence de métiers ! Et c’est là une énième occasion de penser à toutes ces personnes qui continuent actuellement de nourrir la population ! 

Toutes les parties qui constituent le grain de blé vont être séparées : l'amande, les farines, les germes et les sons. L'amande va être broyée jusqu’à l’obtention d’une semoule, comme le blé tendre pour la farine.

A partir de cette semoule, il sera aussi possible d’obtenir des pâtes. Pour cela, la semoule va être mélangée à de l’eau à raison de 4/5 semoule et 1/5 d’eau (et oui, on révise les fractions, les enfants !). Une fois homogène, cette "pâte à pâte" va passer dans des moules différents selon la forme des pâtes, puis elle va être durcie par séchage afin de baisser la teneur en eau des pâtes. Ces dernières seront ensuite prêtes pour leur conditionnement.

Pour mieux comprendre tout ça, nous vous conseillons cette vidéo de Arvalis Institut du Végétal et Passion Céréales : 

https://youtu.be/lJD9KYC5Axk

La pomme de terre, tous les enfants connaissent. De la purée aux frites, en passant par les pommes de terre à l’eau, le gratin ou encore le hachis Parmentier, la pomme de terre est partout, et beaucoup en raffolent ! En plus, elle peut se conserver jusqu’à plusieurs mois.

Mais pour l’agriculteur, la pomme de terre n’est pas une culture si simple. C’est une plante sarclée qui nécessite beaucoup de travail et que l’agriculteur cultive généralement tous les 4 à 5 ans pour éviter l’épuisement du sol ou d’éventuelles maladies.

La plantation commence généralement mi-avril. Et non, l’agriculteur ne sème pas des graines de pommes de terre ! Il utilise des plants en début de germination. En même temps que la plantation ou quelques jours après, l'agriculteur procède au buttage : c'est le fait de remonter la terre autour des plants. Car comme son nom l'indique, cette culture pousse sous la terre, à l'abri de la lumière !

De la plantation à la récolte, voici les 6 étapes du cycle de production de la pomme de terre :

© lespommesdeterre.com

Il existe plusieurs filières pour la pomme de terre. D’abord la filière consommation : les pommes de terre produites par l’agriculteur seront destinées au marché du frais, conservation et primeur, et au marché de la transformation (où elles seront transformées en frites, en purées ou en chips !). Ensuite, la filière fécule. La fécule de pomme de terre représente environ 4% de la production mondiale d’amidon. Dans cette filière les pommes de terre seront destinées à l’industrie papetière, l’agro-alimentaire, les matériaux, le textile, etc. Enfin, il y a la filière plants : les pommes de terre seront destinées à de nouvelles plantations.

En France, la production de pommes de terre est concentrée au Nord de la Loire, et en particulier dans notre région des Hauts-de-France qui représente à elle seule les deux tiers de la production nationale ! Nos agriculteurs produisent aussi bien pour le marché du frais que pour la transformation.

Pour voir en vidéo le parcours d'une pomme de terre du champ à l'assiette, c’est en musique ici : https://youtu.be/gueif9Z2EMg

Les œufs du commerce proviennent le plus souvent d'élevages de poules pondeuses. La France est le premier pays producteur d’œufs en Europe, avec 15 milliards d’unités par an. Il existe plusieurs catégories d’œufs : les œufs bio, les œufs Label Rouge (vendus en supermarchés), les œufs d’élevage de plein air ou encore les œufs standards.

Chaque œuf arbore un code qui permet de savoir d'où il provient. Il y a d’abord un chiffre qui indique le type d'élevage : 0 correspond à un élevage bio, 1 à un élevage en plein air, 2 à un élevage au sol et 3 à un élevage en cage. Les lettres à la suite se rapportent au pays où l'œuf a été pondu, et les 4 derniers chiffres constituent le numéro d'enregistrement de la ferme d'où il provient.

Les élevages de poules pondeuses doivent répondre à de nombreuses normes. Les agriculteurs doivent notamment effectuer un vide sanitaire régulier, qui consiste à vider le poulailler de toutes ses poules puis à procéder au lavage et à la désinfection complète de celui-ci avant l’arrivée de nouvelles poules.

Durant cette période de vide sanitaire, certains agriculteurs organisent la vente de leurs poules à des particuliers, renseignez-vous si vous souhaitez en acquérir une ! Mais attention, ne comptez pas sur votre poule pour pondre un œuf par jour comme vous l’entendrez parfois car c'est faux ! Il serait plus judicieux de dire que la poule pond 4 à 5 œufs par semaine, ou parler d’une moyenne de 230 œufs par an. La ponte de votre poule va en effet dépendre de son âge, de sa race, mais aussi de la quantité de lumière par jour : en hiver, les poules pondront moins d'œufs qu'en été.

Une poule commence à pondre vers l'âge de 20 semaines. Quelques jours avant ce grand événement, sa crête et ses barbillons deviennent plus rouges, c’est un signe qu’elle est prête à pondre d’ici peu son premier œuf.

Les ventes de poules pondeuses sont en hausse depuis le début du confinement. Beaucoup de confinés semblent avoir peur d’être à court d’œufs pour leurs préparations culinaires ! Il est vrai que les poules offrent un autre avantage non négligeable : celui de recycler les déchets alimentaires. Mais dans tous les cas, faites attention : une poule reste un animal, ce n’est pas un objet et son achat doit être un acte réfléchi !

Ah, une dernière chose : les œufs que votre poule va pondre ne seront pas fécondés si vous n’avez pas de coq ! Donc pas la peine d’essayer de couver les œufs, il n’y a pas de petit poussin qui en sortira… !

Le métier d’éleveur porcin consiste à élever des porcs pour la consommation par les humains de viande et de produits de charcuterie.

Il existe aujourd'hui 3 types d'élevage porcin en France.

Le premier type d’élevage est l’élevage en bâtiment sur caillebotis, qui représente 95% des élevages français. Les porcs sont élevés au sein de bâtiments dont le sol est couvert de caillebotis. Ce système permet l'évacuation des excréments et de l'urine des animaux et permet ainsi de garder un espace de vie toujours propre pour les bêtes. Le mélange de déjections et d’eau s’écoule ensuite vers des cuves de stockage : les fosses à lisier. Ce lisier sera utilisé dans les champs en guise de fertilisant.

Le deuxième type d’élevage est l’élevage en bâtiment sur litière. Cela représente 5% des élevages français. Le sol est bétonné et recouvert d'une litière en sciure, en paille ou en copeaux de bois qui absorbe les excréments et l’urine des animaux. Ce type d’élevage, souvent lié à des démarches qualité spécifiques, nécessite que la litière soit changée souvent pour conserver le sol propre.

Le troisième type d’élevage est l’élevage en plein air. Cela représente 5% des élevages français, qui sont là aussi souvent liés à des démarches qualité spécifiques. Les animaux sont élevés en extérieur et disposent d'abris spéciaux. Dans un souci de la qualité de la viande produite et du bien-être animal, l'élevage des porcs en plein air a connu récemment un nouveau développement. Le prix de revient est plus élevé, mais la viande est de meilleure qualité.

C’est en fonction de ses aspirations et des différentes caractéristiques de son exploitation que l’agriculteur fera le choix d’un mode d’élevage au début de son installation.

En parallèle, il pourra choisir une ou plusieurs spécialisations. Il peut par exemple se spécialiser en élevage "naisseurs" : dans ce cas il fait naitre les porcelets et les élève jusqu’au moment de leur sevrage. La gestation de la truie dure 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Une truie met bas une portée moyenne d’une douzaine de porcelets et peut avoir plus de deux portées par an. L’agriculteur peut aussi se spécialiser en élevage "engraisseurs" : dans ce cas il se fournit en porcelets sevrés et les élève jusqu’à ce qu’ils soient prêts à partir pour l’abattage. Mais le système de production le plus répandu en France est le combiné des 2, l’élevage "naisseur-engraisseur" : l’agriculteur assure toutes les étapes, de la naissance à l’engraissement.

A noter qu’un élevage de porc est composé de plusieurs bâtiments ou enclos. En effet, à chaque stade de développement des animaux correspond un espace adapté à leurs besoins spécifiques. Au fur et à mesure que les bêtes grandissent, l’éleveur les fait passer d’un espace à un autre. Tout au long de ce parcours, il surveille quotidiennement l’état de ses animaux. Leur croissance, leur santé, leur attitude entre eux et avec lui sont autant d’indicateurs qui permettent d’évaluer leur bien-être.

Et si vous n’avez pas encore consulté notre réponse à la question "quelle est la différence entre un porc et un cochon ?", rendez-vous sur notre rubrique #OnVousRépond !

Image © momes.net

JA Somme, c’est en fait « Jeunes Agriculteurs de la Somme ».

« Jeunes Agriculteurs » est le seul syndicat agricole entièrement dédié à la cause des jeunes. Apolitique et indépendant, il est représenté sur l’ensemble du territoire par des agriculteurs élus âgés de moins de 35 ans.

Au quotidien, Jeunes Agriculteurs prend des positions motivées sur tous les principaux dossiers de politique agricole générale, et organise la mobilisation de ses adhérents autour d’actions de revendication et de communication à destination du grand public ou des professionnels. Fort de 14 structures régionales et 95 structures départementales, le syndicat valorise toutes les régions agricoles et tous les secteurs de production en France autour de ses 3 missions principales : assurer le Renouvellement des Générations en Agriculture (RGA), communiquer sur le métier d'agriculteur et défendre les intérêts des jeunes agriculteurs et appuyer les porteurs de projet d'installation.

Depuis le 16 mars dernier, nous avons eu à cœur de maintenir la relation que nous avons créée avec les enfants grâce à nos interventions dans les écoles primaires. Chaque année, des dizaines de classes nous sollicitent pour bénéficier d’une présentation gratuite du métier. Nos jeunes agriculteurs interviennent alors bénévolement dans les écoles pour prouver que le métier d’agriculteur est un métier difficile certes, mais passionnant, et pour montrer qu’autour du métier d’agriculteur, il y a aussi d’autres métiers à découvrir ! Bravo à tous ces jeunes motivés !

L’agriculture est essentielle, et la crise que notre pays traverse actuellement permet une fois de plus de le montrer. Rarement, en effet, la population n’a autant valorisé et eu besoin de la profession. Alors, n’oubliez pas, les agriculteurs vous nourrissent, mais de votre côté, faites-les vivre : achetez local, consommez local ! Et respectez toujours les agriculteurs… même s’ils sont devant vous sur la route et que vous allez perdre quelques minutes de votre précieux temps à cause de leur tracteur… !